J’ai fait toutes ces photos dans des cimetières parisiens célèbres. Et je me demandais pourquoi je rencontrais autant de pies dans ces lieux. Certaines cultures considèrent les pies comme des oiseaux attirés par les objets brillants, alors peut-être qu’elles viennent sur les tombes pour ramasser des bibelots ou d’autres objets.
En Asie, elles sont un symbole de bon augure et rappelle par leur plumage l’équilibre du Yin et du Yang. En mandarin, le nom de la pie, « xiǎo què » (小雀), est souvent utilisé pour représenter la chance et le bonheur.
Dans d’autres folklores, les pies sont considérées comme des signes avant-coureurs de la mort, et leur présence dans un cimetière peut être interprétée comme un signe de malheur imminent.
Enfin j’espère pour moi qu’en réalité les pies sont tout simplement des oiseaux qui trouvent dans les cimetières un large éventail d’habitats et un endroit calme pour nidifier!
À propos des pies bavardes
La Pie bavarde est facile à observer, par exemple lorsqu’elle se promène sur une pelouse ou un carré de jardin. Les balancements de son corps sont assez comiques. Lorsqu’elle veut aller plus vite, elle saute sur ses deux jambes en même temps.
On la voit chercher dans la terre avec son bec pour trouver des proies, essentiellement des insectes ou des vers. Votre potager ne risque pas grand-chose de sa part. Au contraire, elle aide à éliminer les nuisibles potentiels. Par contre, on peut craindre pour les couvées d’oisillons car elle sait très bien repérer leurs nids. C’est sans doute pour cela qu’elle est classée comme nocif en France et peut donc être chassée comme du gibier. Cependant, la pie bavarde ne joue que le rôle que la nature lui a assigné. Elle a des ennemis naturels comme les faucons pour limiter sa population. En région méditerranéenne, ses couvées peuvent aussi être parasitées par le coucou ou le geai.
Nous avons vu plus haut que la pie bavarde se régalait en ville. Plus généralement, elle vit fréquemment au contact des humains et s’adapte à ses activités.
La pie commune est souvent accusée d’être une voleuse, de voler des objets d’observation puis de les cacher. Pour moi, il s’agit probablement d’une légende, issue d’une mauvaise interprétation des observations. La pie, comme tous les corvidés, cache les surplus de nourriture pendant les jours de disette. Il suffit qu’un jour un quidam ait vu une pie cacher quelque chose alors qu’il venait de perdre un objet pour se persuader que c’était son objet qu’elle cachait. Ainsi naissent les légendes. De leur côté, les ornithologues pensent que la pie pourrait être attirée par un objet insolite de son environnement, se l’approprier puis le cacher comme son instinct de prédateur lui commande de le faire avec une proie, voire l’amener dans son nid. C’est possible aussi.
Les corvidés apprivoisés montrent en tout cas un certain intérêt pour les yeux de leur « maître », seule partie brillante du corps, et cherchent à les atteindre par le bec lorsqu’ils sont sur l’épaule. De toute façon l’apprivoisement de ces oiseaux est interdit par la loi en France.